HOMMAGE A FIDEL CASTRO QUI FUT UN GRAND DÉFENSEUR DES ARTS ET DE LA MUSIQUE CUBAINE
Fidel Castro vient de s'éteindre la nuit dernière. Lorsqu'en 1959, avec ses guérilleros barbus, il renverse le dictateur Baptista, une nouvelle ère s"ouvre pour Cuba. Il ne faut surtout pas oublier que l'île était devenue le lupanar de l'Amérique puritaine et que l'ensemble de l'économie cubaine était tenue par la mafia et ses obligés. Du jour au lendemain, il nationalise l'ensemble des secteurs et donne la priorité à la santé et au développement des arts et de la musique sous toutes ses formes. Cuba devient l'ennemi N°1 des USA après le fiasco de la Baie des Cochons et doit faire face à un boycott très dur par son puissant voisin. La socièté cubaine fait face avec courage à cette situation et se régénère au contact des pays voisins d'Amérique Latine
De libérateur à l'origine, le régime castriste est devenu une terrible dictature contre les opposants mais a, indéniablement, redonné fierté à ce peuple si souvent exploité et abusé par les USA. Castro reste le dernier mythe des années 60 à disparaître et son héritage restera à jamais dans cette petite île des Caraïbes. J'ai voyagé à Cuba à deux reprises et j'ai vu dans quelles conditions de précarité vivaient les habitants aussi bien à la campagne que dans les villes comme Santiago de Cuba ou La Havane. Toutefois, ce peuple m'a toujours séduit par sa gentillesse et la qualité de l'ensemble de ses instrumentistes. Sans l'enseignement musical de qualité dispensé dans l'île, on n'aurait jamais eu le plaisir d'entendre des pianistes comme Chucho Valdes, Roberto Fonseca, Omar Sosa ou Harold Lopez Nussa... Ni du reste l'ensemble de formations cubaines qui ont totalement révolutionné le jazz et la musique latino. Ce jour, je partage la tristesse du peuple cubain pour son mentor.